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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 11 novembre 2013

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 46 du 14 novembre 2013)

Pécheurs oui, corrompus, non

« Pécheurs oui, corrompus, non ». Au cours de la messe du 11 novembre, Le Pape François, a parlé à nouveau de la corruption, plus encore, des corrompus dont la « double vie » les assimile « à une pourriture recouverte de peinture ». La réflexion du Pape s’est basée sur la lecture d’un passage de l’évangile de Luc (17, 1-6) : « Si ton frère commet une faute, réprimande-le ; mais s’il se repent, pardonne-lui. Et s’il commet une faute sept fois par jour contre toi et qu’il revient sept fois à toi en te disant : “Je suis repenti”, tu lui pardonneras ». « Quand je lis ce passage je vois toujours un portrait de Jésus. Nous l’avons entendu tant de fois : lui ne se lasse jamais de pardonner. Et il nous conseille de faire la même chose ». L’Évêque de Rome s’est ensuite arrêté sur la figure du pécheur qui demande pardon, mais, bien qu’étant réellement repenti, il tombe encore et il tombe à plusieurs reprises dans le péché. « Il se repent, a expliqué le Pape, mais il ne peut sortir de cela : il est faible. C’est la faiblesse du péché originel ». Il y a de la bonne volonté, mais il y a également la faiblesse et « le Seigneur pardonne ». « Là où il y a tromperie l’Esprit de Dieu est absent. Telle est la différence entre pécheur et corrompu. Celui qui mène une double vie est un corrompu. Celui qui pèche, en revanche, voudrait ne pas pécher, mais il est faible ou il se trouve dans une condition à laquelle il ne peut trouver de solution, mais il va voir le Seigneur et lui demande pardon. Celui-là, le Seigneur l’aime, l’accompagne, il est avec lui. Et nous nous devons dire, nous tous qui sommes ici : pécheurs oui, corrompus, non ». Les corrompus, a expliqué encore le Pape, ne savent pas ce qu’est l’humilité. Jésus les comparaient aux sépulcres recouverts de peinture : beaux dehors, mais dedans, emplis d’os pourris. « Et un chrétien qui se vante d’être chrétien mais ne mène pas une vie de chrétien est un corrompu ». Nous connaissons tous quelqu’un qui « est dans cette situation et nous savons tous quel mal font à l’Église les chrétiens corrompus, les prêtres corrompus. Que de mal ils font à l’Église ! Ils ne vivent pas dans l’esprit de l’Évangile, mais dans l’esprit de la mondanité. Parvenant à sa conclusion, le Saint-Père a dit : « Une pourriture recouverte de peinture : telle est la vie du corrompu. Et ceux-là, Jésus ne les appelait pas pécheurs. Il les appelait hypocrites ». Jésus, a-t-il rappelé encore, pardonne toujours, il ne se lasse pas de pardonner. L’unique condition qu’il demande est que l’on ne veuille pas mener cette double vie : « Demandons aujourd’hui au Seigneur d’échapper à toute tromperie, de nous reconnaître pécheurs. Pécheurs oui, corrompus non ».


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