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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Vendredi 30 mai 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 25 du 19 juin 2014)

De la tristesse à la joie

«Ne pas avoir peur», surtout dans les moments difficiles. Un message d’espérance qui encourage à être courageux et à avoir «la paix dans l’âme» justement dans les épreuves — la maladie, la persécution, les problèmes de tous les jours en famille — sûrs que l’on vivra ensuite la vraie joie, parce qu’«après la pluie vient toujours le beau temps». «Pensons à ces spectateurs du Colisée, par exemple, avec les premiers martyrs» qui ont été conduits à «mourir tandis que les gens se divertissaient» en disant: «Ces idiots qui croient dans le Ressuscité à présent qu’ils finissent ainsi!». Pour beaucoup le martyr des chrétiens «était une fête: voir comment ils mouraient!». Il est donc arrivé ce qu’avait dit Jésus aux disciples: «Le monde se réjouira» tandis que «vous serez dans la tristesse». Il y a, à l’époque, «la peur du chrétien, la tristesse du chrétien». Du reste, «nous devons nous dire la vérité: toute la vie chrétienne n’est pas une fête. Pas toute! On pleure, très souvent on pleure!». Les situations difficiles de la vie sont multiples: par exemple «quand tu es malade, quand tu as un problème en famille, avec tes enfants, avec ta fille, ta femme, ton mari. Quand tu vois que le salaire n’arrive pas à la fin du mois et que tu as un enfant malade et tu vois que tu ne peux pas payer les traites de la maison et tu dois partir». Ce sont «de très nombreux problèmes que nous avons». Pourtant «Jésus nous dit: n’aie pas peur!». En ces jours, dans la liturgie, l’Eglise célèbre le moment où «le Seigneur est parti et a laissé les disciples seuls». A ce moment-là «peut-être certains d’entre eux auront-ils ressenti la peur». Mais chez tous «il y avait l’espérance, l’espérance que cette peur, cette tristesse se changera en joie». Et «pour bien nous faire comprendre que cela est vrai, le Seigneur prend l’exemple de la femme qui accouche», en expliquant: «Oui, c’est vrai, dans l’accouchement la femme souffre tant, mais ensuite quand elle a son enfant avec elle, elle oublie» toute la douleur. Et «ce qui reste est la joie», la joie «de Jésus: une joie purifiée au feu des épreuves, des persécutions, de tout ce que l’on doit faire pour être fidèles». Seule celle-ci «est la joie qui demeure, une joie cachée dans certains moments de la vie, que l’on ne ressent pas dans les mauvais moments, mais qui vient ensuite». C’est, justement, «une joie en espérance». Et voilà alors «le message de l’Eglise d’aujourd’hui: ne pas avoir peur», être courageux dans la souffrance et penser qu’après vient le Seigneur, après vient la joie, après l’obscurité vient la lumière».

  



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