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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 23 juin 2014

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 27 du 3 juillet 2014)

Personne ne peut juger

Celui qui juge se met à la place de Dieu et en agissant de la sorte va vers un échec assuré dans la vie, car il sera repayé par la même monnaie. Et il vivra dans l’erreur, en prenant la “paille” dans l’œil de son frère pour la “poutre” qui l’empêche de voir. C’est une invitation à défendre les autres et à ne pas les juger qu’a ainsi lancée le Pape. Le passage évangélique de la liturgie (Matthieu 7, 1-5) présente précisément Jésus qui «cherche à convaincre de ne pas juger»: un commandement qu’il «répète de nombreuses fois». En effet, «juger les autres nous conduit à l’hypocrisie». Mais, «non seulement il se trompe; mais il fait aussi confusion». Et «il est tellement obsédé par celui qu’il veut juger, par cette personne — tellement, tellement obsédé! — que cette paille ne le laisse pas dormir». Et il répète: «Mais je veux t’enlever cette paille!». Mais sans se rendre compte «de la poutre qu’il a» dans son propre œil. Dans se sens il se «trompe» et «croit que la poutre est cette paille». Donc, celui qui juge est un homme qui «confond la réalité», il se trompe. Pas seulement. Pour le Pape, celui qui juge «devient un vaincu» et il ne peut que mal finir, «car la même mesure sera utilisée pour le juger lui», comme dit Jésus dans l’Evangile de Matthieu. Donc, «le jugeur vaniteux et arrogant qui se trompe de place, parce qu’il prend la place de Dieu, parie sur une défaite». Et quelle est la défaite? «Celle d’être jugé avec la mesure selon laquelle lui-même juge». Car «le seul qui juge est Dieu et ceux auxquels Dieu donne le pouvoir de le faire. Les autres n’ont pas le droit de juger: c’est pourquoi il y a l’erreur, c’est pourquoi il y a la défaite». Ainsi, «si nous voulons aller sur la route de Jésus, plus que des accusateurs nous devons être des défenseurs des autres devant le Père». D’où l’invitation à défendre celui qui subit «une chose terrible»: sans trop y penser, a-t-il recommandé, «va prier et défends-le devant le Père, comme fait Jésus. Prie pour lui». Mais surtout, «ne juge pas, parce que si tu le fais, quand tu feras quelque chose de laid, tu seras jugé!». C’est une vérité qu’il est bon de se rappeler «dans la vie de tous les jours, quand vient l’envie de juger les autres, de parler mal des autres, ce qui est une forme de jugement». Le Pape François a conclu en priant le Seigneur pour qu’il «nous donne la grâce d’imiter Jésus intercesseur, défenseur, notre avocat et celui des autres». Et de «ne pas imiter celui qui juge, qui à la fin nous détruira».



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