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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Lundi 13 avril 2015

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 17 du 23 avril 2015)

Le courage de la franchise

Seul l’Esprit Saint nous donne la «force d’annoncer Jésus Christ jusqu’au témoignage final». Et l’Esprit «vient de toutes parts, comme le vent». Dans l’homélie a été affronté le thème du «courage chrétien» qui est une «grâce que donne l’Esprit Saint». Le point de départ de sa réflexion a été un passage des Actes des apôtres (4, 23-31). Il s’agit de la partie finale d’un long récit «qui commence par un miracle fait par Pierre et Jean: la guérison de l’infirme qui se trouvait à la Belle-Porte du temple, demandant l’aumône». Le Pape a évoqué l’ensemble de l’épisode et a rappelé que Pierre regarda l’infirme «et lui dit: “Je n’ai ni or ni argent, mais ce que j’ai je te le donne: lève-toi et marche”». L’homme guérit. Les personnes qui le virent s’émerveillèrent «et louaient Dieu». Alors Pierre en profita pour annoncer l’Evangile, pour annoncer la bonne nouvelle de Jésus Christ: pour annoncer Jésus Christ». A ce point, a expliqué François, les prêtres se trouvèrent en difficulté: ils envoyèrent «des hommes chercher Pierre et Jean», qui se révélèrent comme «des personnes simples, sans instruction». Les deux apôtres «sont restés en prison ce soir-là». Dans le passage proposé par la liturgie du jour, on lit que tous les deux, «remis en liberté», allèrent référer à la communauté «ce que leur avaient dit les chefs des prêtres et des anciens», et que tous, à ces paroles, «élevèrent ensemble leur voix à Dieu et commencèrent à prier», reparcourant les étapes de l’histoire du salut jusqu’à Jésus. Et «quand ils eurent terminé la prière, le lieu où ils étaient rassemblés trembla et tous furent remplis de l’Esprit Saint et proclamèrent la parole de Dieu avec franchise». C’est précisément sur ce dernier mot — “franchise” — qu’il faut remarquer que dans cette prière commune on lit: «“Et à présent, Seigneur, tourne ton regard vers leurs menaces et accorde à tes serviteurs” non de fuir: “de proclamer en toute franchise ta parole”». C’est là qu’apparaît l’indication pour chaque chrétien: «Nous pouvons dire» qu’«aujourd’hui aussi le message de l’Eglise est le message du chemin de la franchise, du chemin du courage chrétien». A ce point le Pape s’est demandé: «Dans toute cette histoire, qui est le véritable protagoniste? Dans cet itinéraire de la franchise, qui est le véritable protagoniste? Pierre, Jean, l’infirme guéri, les personnes qui écoutaient, les prêtres, les soldats? Nicodème, Jésus?». Et la réponse a été: «Le véritable protagoniste est précisément l’Esprit Saint. Car c'est lui le seul qui est capable de nous donner cette grâce du courage d’annoncer Jésus Christ». C’est le «courage de l’annonce» qui «nous distingue du simple prosélytisme». «Nous ne faisons pas de publicité» pour avoir «plus de “membres” dans notre “société spirituelle”». Cela «ne sert pas, n’est pas chrétien». En revanche «ce que le chrétien fait est d’annoncer avec courage; et l’annonce de Jésus Christ provoque, à travers l’Esprit Saint, cet émerveillement qui nous fait aller de l’avant», au point que — comme on le lit dans les Actes des apôtres — quand les disciples eurent terminé la prière, le lieu où ils étaient trembla et tous furent remplis de l’Esprit. Cela a été comme une nouvelle Pentecôte». «C’est précisément l’Esprit qui nous change, qui vient de toutes parts, comme le vent». De même, «seul l’Esprit est capable de changer notre attitude, de nous changer, de changer l’attitude, de changer l’histoire de notre vie, de changer notre appartenance, également». Et c’est le même Esprit qui donna la force aux deux apôtres, «des homme simples et sans instruction», d’«annoncer Jésus Christ jusqu’au témoignage final: le martyre». Voilà alors l’enseignement pour chaque croyant: «le chemin du courage chrétien est une grâce que donne l’Esprit Saint». Il y a en effet «tant de routes que nous pouvons prendre, qui nous donnent également un certain courage», à propos desquelles on peut dire: «Mais regarde, quel courage cette décision qu’il a prise!». Mais tout cela «est l’instrument de quelque chose de plus grand: l’Esprit». Et «si l’Esprit n’est pas là, nous pouvons faire beaucoup de choses, beaucoup de travail, mais cela ne sert à rien». Nous pouvons «demander la grâce de recevoir l’Esprit pour qu’il nous donne le courage véritable pour annoncer Jésus Christ».

 



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