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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE
EN LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE-MARTHE

Jeudi 11 juin 2015

 

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 26 du 25 juin 2015)

Mots-clés

Le chemin vers Dieu et vers les autres, dans le service et dans la pauvreté. En commentant l’extrait de Matthieu (10, 7-13) dans lequel «Jésus envoie ses disciples annoncer l’Evangile, la vraie nouvelle, l’Evangile du salut», le Pape a souligné que l’on peut extraire trois mots-clés pour bien comprendre ce que Jésus veut de ses disciples» et «de nous tous qui le suivons». Les trois mots sont: «chemin, service et gratuité». Tout d’abord, Jésus invite «à un chemin». Annoncer l’Evangile, sortir pour apporter le salut, l’Evangile du salut». Et tel est «le devoir que Jésus donne à ses disciples». Il y a aussi ensuite un autre «parcours du disciple de Jésus», à savoir «le parcours intérieur», celui du «disciple qui recherche Jésus tous les jours, dans la prière, dans la méditation». Et ce n’est pas rien. Il y a ensuite un «double chemin que Jésus veut de ses disciples». Il y a ensuite le second mot: «service». Et il est strictement lié au premier. Il convient en effet de «marcher pour servir les autres». Le point de référence de tout disciple doit être ce que «Jésus a prêché dans ces deux piliers du christianisme: les béatitudes et ensuite le “protocole” selon lequel nous serons jugés», c’est-à-dire celui qu’a indiqué Matthieu au chapitre 25. Tel doit être le «cadre» du «service évangélique». Il n’y a pas d’échappatoires: «Si un disciple ne marche pas pour servir, il ne sert pas pour marcher. Si sa vie n’est pas un service, il ne sert pas pour vivre, en tant que chrétien». C’est précisément sur cet aspect que se trouve chez beaucoup, la «tentation de l’égoïsme». Mais où est le service aux autres? Où est «le service à Jésus auprès du malade, du détenu, de l’affamé, du dévêtu»? C’est pourtant précisément cela «que Jésus nous a dit de faire parce que c’est là qu’il se trouve». Voilà ensuite le deuxième mot-clé: le «service au Christ chez les autres». Il y a également une conséquence dans le «troisième mot de cet extrait», qui est «gratuité». Marcher, dans le service, dans la gratuité. On lit en effet: «Gratuitement vous avez reçu, gratuitement vous donnez». Cela revient à dire que «le chemin du service est gratuit car nous avons reçu le salut gratuitement». Aucun de nous n’a «acheté son salut, aucune de nous ne l’a mérité»: nous l’avons par «pure grâce du Père en Jésus Christ, dans le sacrifice de Jésus Christ». Le fait qu’il y ait parmi ceux qui oublient la gratuité, des «communautés chrétiennes», «des paroisses», des «congrégations religieuses» ou des «diocèses» est triste. Quand cela se produit, c’est parce que derrière «il y a l’illusion» de présumer «que le salut vient des richesses, du pouvoir humain». Le Pape François a ensuite résumé ainsi sa réflexion: «Trois mots. Chemin, mais un chemin comme un envoi pour annoncer. Service: la vie du chrétien n’est pas pour soi-même, mais pour les autres, comme l’a été la vie de Jésus». Et, en troisième lieu, «gratuité». Ainsi, nous pourrions replacer notre espérance en Jésus, qui «nous envoie ainsi une espérance qui ne déçoit jamais». Au contraire, «lorsque l’espérance est placée dans la commodité du chemin ou que l’espérance est placée dans l’égoïsme de rechercher les choses pour soi» et non pas pour servir les autres, ou «quand l’espérance est placée dans les richesses ou dans les petites sécurités mondaines, tout cela s’écroule. Le Seigneur lui-même les fait s’écrouler».

 



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