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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

La force des petits

Mardi, 29 novembre 2016

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°50 du 15 décembre 2016)

Pour rencontrer le Seigneur  « qui vient et qui viendra », il faut avoir  « de grands cœurs, mais des attitudes de petits », en allant de l’avant avec la  « joie des humbles » qui sont conscients d’être sans cesse sous le regard du Seigneur. C’est le style de vie qui est demandé à chaque chrétien. Proposant une réflexion sur le thème de l’ « humilité », le Pape s’est arrêté devant l’image évangélique (Lc, 10, 21-24) de Jésus qui  « exulta de joie dans la louange au Père ». Quelle est la raison de la joie de Jésus?  « Parce que le Seigneur révèle aux petits les mystères du salut, le mystère de lui-même ». En effet, le Seigneur  « préfère les petits », parce que  « les petits savent comprendre quel est ce mystère ». C’est ce que confirme également la première lecture proposée par la liturgie du jour et tirée du livre du prophète Isaïe (11, 1-10). On lit ainsi qu’ « un bourgeon naîtra du trône de Jessé »,  « un petit bourgeon, une petite chose ».  « A Noël nous verrons cette petitesse, cette petite chose  : un enfant, une étable, une maman, un papa... ». Voilà l’importance d’avoir  « de grands cœurs, mais des attitudes de petits ». Ainsi,  « sur ce bourgeon se posera l’Esprit du Seigneur, l’Esprit Saint ». Et ce bourgeon aura  « cette vertu » qui est propre aux petits, c’est-à-dire  « la crainte du Seigneur ». Il  « marchera dans la crainte du Seigneur ». Mais attention  : crainte du Seigneur ne signifie pas  « peur ». Cela signifie, en revanche, apporter dans sa propre vie  « le commandement que Dieu a donné à notre père Abraham  : “Marche dans ma présence et sois irrépréhensible” ». Et tout cela signifie  « humilité. La crainte du Seigneur est l’humilité ». Voilà pourquoi  « seuls les petits sont capables de comprendre pleinement le sens de l’humilité, le sens de la crainte du Seigneur, parce qu’ils marchent devant le Seigneur, toujours »  : ceux-ci, en effet,  « se sentent regardés par le Seigneur, protégés par le Seigneur  ; ils sentent que le Seigneur est avec eux, qu’il leur donne la force d’aller de l’avant ». Les petits comprennent qu’ils sont  « un petit bourgeon sur un très grand tronc », un bourgeon sur lequel  « vient l’Esprit Saint ». Ils incarnent ainsi l’ « humilité chrétienne » qui les conduit à reconnaître  :  « Tu es Dieu, je suis une personne, je vais de l’avant ainsi, avec les petites choses de la vie, mais en marchant en ta présence et en cherchant à être irrépréhensible ». C’est là que se trouve la force ». Un exemple clair, a-t-il ajouté, peut se présenter à nous, si nous pensons à Nazareth  :  « Dieu, pour envoyer son Fils, regarde une jeune fille humble, très humble, qui immédiatement après part en voyage pour aider une cousine qui en avait besoin et ne dit rien de ce qui lui était arrivé ». L’humilité est ainsi  :  « C’est marcher en présence du Seigneur, heureux, joyeux parce que c’est là la joie des humbles  : être regardés par le Seigneur ». C’est pourquoi,  « il est nécessaire d’avoir beaucoup d’humilité » et de se rappeler toujours que  « l’humilité est un don, un don de l’Esprit Saint ».

 



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