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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Se préparer à la consolation

Lundi 25 septembre 2017

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 040 du 5 octobre 2017)

 

Personne n’est exclu de la rencontre avec le Seigneur: Dieu «passe» dans la vie de chacun et chaque chrétien est appelé à être «en tension vers cette rencontre» pour la reconnaître et accueillir sa paix. C’est un message d’espérance et de joie qui a été lancé par le Pape, mais c’est également une invitation à sortir de sa torpeur, à ne pas être des chrétiens «fermés». L’inspiration pour sa réflexion est venue de la première lecture du jour (Es 1, 1-6) qui «raconte le moment où le peuple d’Israël est libéré de l’exil». Ce qui est décrit dans l’Ecriture est «une visite du Seigneur: le Seigneur visita son peuple et le reconduisit à Jérusalem». Et le Pape s’est précisément arrêté sur le mot «visite»: un mot «important dans l’histoire du salut». On le retrouve, par exemple, quand «Joseph dit à ses frères en Egypte: “Dieu, assurément, viendra vous visiter. Portez mes os avec vous”». Chaque fois que l’on parle de «libération, chaque action de rédemption de Dieu, est une visite: le Seigneur visite son peuple». Et «à l’époque de Jésus» aussi, lorsque «les personnes qui étaient guéries et libérées des démons, disaient: “Le Seigneur a visité son peuple”». Voilà alors l’enseignement pour chaque homme: «Quand le Seigneur nous visite, il nous donne la joie, c’est-à-dire qu’il nous conduit à un état de consolation», il donne «la consolation spirituelle». Une consolation qui «non seulement a lieu de notre temps», mais qui «est un état dans la vie spirituelle de chaque chrétien». C’est sur celle-ci que la méditation a été articulée, en trois points: «attendre la consolation», puis «reconnaître la consolation, car il y a de faux prophètes qui semblent nous consoler et qui en revanche nous trompent», et «conserver la consolation». Tout d’abord, il faut «être ouverts à la visite de Dieu», car «le Seigneur visite chacun de nous; il cherche chacun de nous et le rencontre». Il peut y avoir «des moments plus faibles, des moments plus forts dans cette rencontre, mais le Seigneur nous fera toujours sentir sa présence, toujours, d’une manière ou d’une autre». Et il a ajouté, «quand il vient avec la consolation spirituelle, le Seigneur nous remplit de joie» comme cela a eu lieu avec les israélites. Il faut donc «attendre cette joie, attendre cette visite», et pas, comme le pensent tant de chrétiens, attendre passivement. Mais «comment faut-il attendre cette consolation?». La réponse est: «Avec cette vertu humble, la plus humble de toutes: l’espérance. J’espère que le Seigneur me visitera avec sa consolation». Il faut «demander au Seigneur qu’il se fasse voir, qu’il se laisse rencontrer». Il faut «se préparer». Se préparer avec «espérance», même si l’on pense avoir une «petite» espérance, car celle-ci «très souvent», cette espérance «est forte quand elle est cachée comme la braise sous la cendre». Le deuxième point est «reconnaître la consolation». En effet, «la consolation du Seigneur n’est pas une joie commune, n’est pas une joie que l’on peut acheter». La consolation du Seigneur «est autre chose». On la reconnaît: «elle touche à l’intérieur, elle anime et développe la charité, la foi, l’espérance et elle conduit également à pleurer pour les péchés» et à «pleurer avec Jésus» quand nous contemplons sa passion. La «vraie consolation» «élève l’âme aux choses du ciel, aux choses de Dieu et apaise également l’âme dans la paix du Seigneur». On ne peut pas la confondre avec le «divertissement». C’est pourquoi il faut reconnaître la consolation «quand elle vient». Et quand elle vient, «rendre grâce au Seigneur». Il y a enfin un troisième point: «conserver la consolation». Car s’il est vrai que la «consolation est forte», il est également vrai «qu’elle ne se conserve pas aussi forte — il s’agit d’un moment — mais elle laisse ses traces». C’est ainsi qu’entre en jeu le fait de faire «mémoire». Comme le fit le peuple d’Israël quand il fut libéré. Et ensuite, quand «passe ce moment fort» de la rencontre et de la consolation, «que reste-t-il? La paix», qui est précisément «le dernier niveau de consolation». Un état que l’on reconnaît; on dit, en effet: «Regarde: un homme de paix, une femme de paix. D’où le souhait de conclusion: «Que le Seigneur nous donne cette grâce: attendre la consolation spirituelle et conserver la consolation».

 



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