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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Comme un père avec son fils

Mardi 27 février 2018

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°011 du 15 mars 2018)

«Un café» avec le Seigneur puis, avec «le ticket de caisse du pardon», en avant «sur le chemin de la conversion». Avec la conscience que le Seigneur nous appelle de toutes les façons possibles à le rencontrer, le Pape François a indiqué l’image du père qui à affaire aux «bêtises de son fils adolescent», mais qui lui fait «confiance» pour ne pas les répéter. «Le Seigneur ne se lasse pas de nous appeler à la conversion, à changer de vie». Et «nous devons tous changer de vie : nous avons tous besoin de nous convertir, de faire un pas en avant sur la voie de la rencontre avec Jésus». Le carême nous aide à cela, à la conversion, à changer de vie». «Le Seigneur nous reproche tant de fois, de diverses façons, il nous avertit, nous fait peur, nous fait voir combien le péché est mauvais». Mais «le Seigneur change la façon de nous faire voir la malice du péché et avec cela aide à la conversion».

Donc, «le Seigneur dans ce passage (Is 1, 10, 16-20) nous appelle ainsi: “Allez, viens, allons boire un café ensemble, parlons, discutons, n’aie pas peur, je ne vais pas te donner des coups de bâton”». Et «étant donné qu’il sait que le fils pense “mais moi, j’ai fait des choses...”, immédiatement» il ajoute : «Même si tes péchés étaient écarlates, ils deviendront blancs comme neige». En somme, «le Seigneur fait confiance, comme le père fait confiance à son fils adolescent». «Tant de fois le Seigneur nous appelle ainsi». Et François a fait référence à un épisode évangélique, quand Jésus, en quelque sorte, dit: «Eh toi, Zachée, descends! Descends, viens avec moi, allons déjeuner ensemble!». Et en cette occasion, «Zachée appelle toute la bande de ses amis — qui n’étaient pas précisément de l’Action catholique! — mais il les appelle tous et ils écoutent le Seigneur». Précisément «avec ce geste de confiance, le Seigneur les rapproche du pardon et change le cœur». Jésus a utilisé le même système avec Matthieu, en lui disant: «Je dois aller chez toi». Voilà que «le Seigneur cherche toujours la façon»; en revanche, d’autres fois, il avertit: “Non, malheureux, vous n’avez pas fait ceci, cela...”». C’est un avertissement «fort», «mais dans notre vie également, le Seigneur adopte cette attitude de père avec son fils adolescent».

«Rendons grâce au Seigneur pour sa bonté. Il ne veut pas nous donner des coups de bâton: il a donné sa vie pour nous, et cela est sa bonté, et il cherche toujours le moyen d’arriver au cœur». Pour cette raison, «quand nous, prêtres, à la place du Seigneur, nous devons entendre les conversions, nous aussi devons avoir cette attitude de bonté».

A ce propos, le Pape a confié avoir été «ému, il y a quelques jours, quand un cardinal qui confesse plusieurs fois par semaine, m’a raconté: “quand je vois une personne qui a du mal à dire quelque chose, et que je vois que c’est très, très important, et que je comprends tout de suite de quoi il s’agit, je dis: j’ai compris, j’ai compris, ça va bien, autre chose?”». Et cette attitude «ouvre le cœur et l’autre personne se sent en paix et va de l’avant et poursuit le dialogue».

Mais cela est également ce que fait «le Seigneur avec nous: “Venez, discutons, parlons; prends le ticket de caisse du pardon, le pardon est là; à présent, parlons un peu afin que tu ne fasses pas une autre bêtise après”». «Cela m’aide de voir cette attitude du Seigneur: le père avec le fils qui se croit grand, qui pense avoir grandi et il est encore à mi-chemin». Et «le Seigneur sait que nous sommes tous à mi-chemin et que souvent, nous avons besoin d’entendre ces paroles: “Viens, n’aie pas peur, viens, le pardon est là”».

 



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