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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Les anges nos compagnons de route

Mardi 2 octobre 2018

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n°042 du 18 octobre 2018)

«Aujourd’hui, en la fête des anges gardiens, sœur Pravina célèbre son vingt-cinquième anniversaire de vie religieuse. Prions pour elle, j’offre la Messe pour elle, et nous lui souhaitons au moins vingt-cinq autres années! Tous nos vœux, sœur Pravina!». C’est avec ces mots, adressés à l’une des religieuses filles de la charité qui prêtent service à la Maison Saint-Marthe, que le Pape François a commencé la Messe. Une circonstance — un anniversaire si important dans la vie d’une personne consacrée — qui s’est bien reliée à la méditation prononcée par le Pape, qui dans son homélie s’est arrêté sur la figure de l’ange gardien, que le Seigneur a placé à côté de chacun de nous pour l’accompagner le long du «chemin de la vie». En effet, chaque personne a, à ses côtés, un «compagnon», un «protecteur» que le Seigneur donne à l’homme comme «aide», pour le pousser à repartir quand il s’arrête, pour le remettre sur le droit chemin, quand il se trompe de route. Mais l’homme comprend-il la richesse de ce don? Et, surtout, écoute-t-il la voix de ce gardien particulier?

La réflexion du Pape s’est inspirée de la première lecture du jour, tirée du livre de l’Exode (23, 20-23), dans laquelle «le Seigneur promet une aide très particulière à son peuple et à nous tous qui marchons sur la route de la vie».

Tout d’abord, l’homme doit faire face à un premier danger: celui «de ne pas marcher». En effet, «combien de gens s’installent et ne marchent pas, et sont immobiles toute leur vie, sans bouger, sans rien faire... C’est un danger». Cela arrive également à tant de gens qui «ne savent pas comment marcher ou qui ont peur de prendre des risques et s’arrêtent». Mais, «nous savons que la règle est que celui qui est immobile dans la vie finit par se corrompre. Comme l’eau qui stagne».

Mais «il existe un autre danger», qui est celui «de se tromper de route». «Nous aussi — disons la vérité — combien de fois nous sommes nous trompés de route, car nous n’avons pas écouté l’inspiration de notre compagnon de route ou les conseils de nos frères et sœurs». De nouveau, l’homme est conforté par une certitude: «l’ange est là pour nous aider à ne pas nous tromper de route».

En poursuivant sa réflexion, le Pape a identifié une autre attitude dangereuse. En effet, «certaines personnes sont en marche, mais pas sur la route: elles marchent sur la place, elles entrent sur la place, mais sur la place elles vont d’un côté et de l’autre, comme dans un labyrinthe». Mais «le labyrinthe ne te laisse jamais sortir: tu restes là emprisonné». Même dans cette situation l’ange vient «nous aider à marcher sur la route».

Certes, la réalité de l’ange est une réalité qui doit être reconnue: «Nous devons le prier: “Aide-moi”». «L’ange fait autorité, il a l’autorité pour nous guider», mais il faut «l’écouter», il faut «écouter les inspirations, qui viennent toujours de l’Esprit Saint, mais c’est l’ange qui nous les inspire».

François s’est alors directement adressé aux personnes présentes: «Mais je voudrais poser une question à vous tous: parlez-vous avec votre ange? Connaissez-vous le nom que porte votre ange? Ecoutez-vous votre ange? Vous laissez-vous conduire par la main sur la route ou pousser pour vous mettre en marche?». Il s’est agi d’une invitation pour conduire chacun à une prise de conscience importante, car «la présence de l’ange dans notre vie ne sert pas seulement à nous aider sur la route», mais aussi à «nous faire voir où nous devons arriver».

A cet égard, il a également rappelé l’Evangile du jour (Matthieu 18, 1-5.10). «Notre ange n’est pas seulement avec nous, mais il voit Dieu le Père. Il est en relation avec lui. Il est le pont quotidien, de l’heure à laquelle nous nous levons à celle où nous allons au lit, qui nous accompagne et il est le lien entre nous et Dieu le Père». Donc «l’ange est la porte quotidienne à la transcendance, à la rencontre avec le Père»: c’est-à-dire qu’il «m’aide à avancer, parce qu’il regarde le Père et qu’il connaît le chemin».

La prière conclusive a été la suivante: «Que le Seigneur nous donne à tous, en cette fête des anges gardiens, la grâce de comprendre ce mystère de la protection de l’ange, de la compagnie sur la route, et de la contemplation de l’ange. La contemplation de Dieu le Père».

 

 



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