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VOYAGE APOSTOLIQUE
À SYDNEY (AUSTRALIE) À L'OCCASION
DE LA XXIII JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE
(12-21 JUILLET 2008)

VEILLÉE AVEC LES JEUNES

DISCOURS DU PAPE BENOÎT XVI

Hippodrome de Randwick
Samedi 19
juillet 2008

        

Très chers jeunes,

Encore une fois, ce soir, nous avons entendu la grande promesse du Christ : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint Esprit qui viendra sur vous », et nous avons écouté son commandement : « Vous serez mes témoins… jusqu’aux extrémités de la terre » (Ac 1, 8). Ce sont là les dernières paroles que Jésus a prononcées avant son Ascension au Ciel. Ce que les apôtres ont éprouvé en les entendant, nous pouvons seulement l’imaginer. Mais nous savons que leur profond attachement à Jésus et leur confiance en sa parole les a poussés à se rassembler et à attendre ; non pas attendre sans but, mais ensemble, unis dans la prière, avec quelques femmes et avec Marie dans la chambre haute (cf. Ac 1, 14). Ce soir, nous faisons la même chose. Rassemblés devant cette Croix qui a tant voyagé et devant l’icône de Marie, sous la splendide constellation de la Croix du sud, nous prions. Ce soir, je prie pour vous et pour les jeunes du monde entier. Laissez-vous inspirer par l’exemple de vos saints patrons ! Accueillez en vous les sept dons de l’Esprit Saint ! Reconnaissez et croyez à la puissance de l’Esprit Saint dans votre vie !

L’autre jour, nous avons parlé de l’unité et de l’harmonie de la création de Dieu et de notre place en son sein. Nous avons rappelé comment, dans le Grand don du Baptême, nous, qui sommes créés et à l’image et à la ressemblance de Dieu, nous sommes nés à nouveau, nous sommes devenus fils adoptifs de Dieu, de nouvelles créatures. C’est donc comme fils de la lumière du Christ – symbolisée par les cierges allumés que vous tenez à la main – que nous rendons témoignage dans notre monde à la splendeur que nulles ténèbres ne peut vaincre (cf. Jn 1, 5).

Ce soir, nous fixons notre attention sur la manière de devenir des témoins. Nous avons besoin de connaître la personne du Saint Esprit et sa présence vivifiante dans notre vie. Ce n’est pas chose facile ! En effet, la variété des images que nous trouvons dans l’Écriture concernant l’Esprit – vent, feu, souffle – est un signe de notre difficulté à exprimer à son propos une compréhension claire. Et pourtant, nous savons que c’est l’Esprit Saint qui, bien que silencieux et invisible, oriente et définit notre témoignage de Jésus Christ.

Vous savez déjà que notre témoignage de chrétien est offert à un monde qui, par beaucoup d’aspects, est fragile. L’unité de la création de Dieu est affaiblie par des blessures qui s’approfondissent quand les relations sociales se brisent ou quand l’esprit humain est presque totalement écrasé par l’exploitation ou l’abus des personnes. De fait, la société contemporaine subit un processus de fragmentation en raison d’un mode de pensée qui, par sa nature, a la vue courte, parce qu’il néglige l’horizon de la vérité – de la vérité concernant Dieu et nous concernant. En soi, le relativisme ne parvient pas à embrasser l’ensemble de la réalité. Il ignore les principes mêmes qui nous rendent capables de vivre et de grandir dans l’unité, l’ordre et l’harmonie.

En tant que témoins du Christ, quelle est notre réponse à un monde divisé et fragmenté ? Comment pouvons-nous offrir l’espérance de la paix, de la guérison et de l’harmonie à ces « stations », lieux de conflit, de souffrance et de tension, où vous avez choisi de vous arrêter avec cette Croix de la journée Mondiale de la Jeunesse ? L’unité et la réconciliation ne peuvent être atteintes par nos seuls efforts. Dieu nous a fait l’un pour l’autre (cf. Gn 2, 24) et nous ne pouvons trouver qu’en Dieu et que dans l’Église l’unité que nous cherchons. Cependant, face aux imperfections et aux désillusions aussi bien individuelles qu’institutionnelles, nous sommes parfois tentés de construire une communauté « parfaite ». Ce n’est pas là une tentation nouvelle. L’histoire de l’Église contient de multiples exemples de tentatives pour contourner et dépasser les faiblesses et les échecs humains pour créer une unité parfaite, une utopie spirituelle.

De telles tentatives pour bâtir l’unité, en fait, la minent ! Séparer l’Esprit Saint du Christ présent dans la structure institutionnelle de l’Église compromettrait l’unité de la communauté chrétienne, qui est précisément un don de l’Esprit ! Cela trahirait la nature de l’Église en tant que Temple vivant de l’Esprit Saint (cf. 1 Co 3, 16). C’est l’Esprit, en fait, qui guide l’Église sur le chemin de la pleine vérité et en assure l’unité dans la communion et le service (cf. Lumen Gentium, 4). Malheureusement, la tentation d’« aller de l’avant tout seul » persiste. Certains parlent de leur communauté locale comme d’une réalité séparée de la soi-disant Église institutionnelle, décrivant la première comme souple et ouverte à l’Esprit, et la seconde comme rigide et privée de l’Esprit.

L’unité appartient à l’essence de l’Église (cf. Catéchisme de l'Église catholique, n. 813) ; elle est un don que nous devons reconnaître et que nous devons chérir. Ce soir, prions afin d’être résolus à faire grandir l’unité. Construisez-là ! Résistez à la tentation de vous y soustraire ! Puisque c’est précisément l’amplitude, le large horizon de notre foi – en même temps solide et ouverte, cohérente et dynamique, vraie et toujours tendue vers une connaissance plus profonde – que nous pouvons offrir à notre monde. Chers jeunes, n’est-ce pas à cause de votre foi que des amis en difficulté ou à la recherche d’un sens à leur vie se sont tournés vers vous ? Soyez vigilants ! Sachez écouter ! À travers les discordances et les divisions du monde, pouvez-vous entendre la voix unanime de l’humanité ? De l’enfant abandonné dans un camp du Darfour à l’adolescent troublé, à un parent angoissé dans une banlieue quelconque, ou peut-être, en ce moment même, des profondeurs de votre cœur, jaillit un même cri d’humanité qui aspire à une reconnaissance, à une appartenance, à une unité. Qui satisfait ce désir humain essentiel d’être un, d’être en communion, d’être enrichi, d’être conduit à la vérité ? L’Esprit Saint ! Tel est son rôle : porter à son accomplissement l’œuvre du Christ. Enrichis des dons de l’Esprit, vous aurez la force d’aller au-delà des visions partielles, de l’utopie creuse, de la précarité de l’instant, pour offrir la cohérence et la certitude du témoignage chrétien !

Chers amis, quand nous récitons le Credo, nous affirmons : « Je crois en Saint Esprit, qui est Seigneur et qui donne la vie ». L’« Esprit créateur » est la puissance de Dieu qui donne la vie à toute la création et est la source d’une vie nouvelle et abondante dans le Christ. L’Esprit maintient l’Église unie au Seigneur et fidèle à la Tradition apostolique. Il est Celui qui a inspiré les Saintes Écritures et qui guide le peuple de Dieu vers la plénitude de la vérité (cf. Jn 16, 13). De toutes ces façons, l’Esprit est Celui qui « donne la vie », qui nous conduit au cœur même de Dieu. Ainsi, plus nous permettons à l’Esprit de nous diriger, plus grande sera notre configuration au Christ et plus profonde notre immersion dans la vie du Dieu Un et Trine.

Cette participation à la nature même de Dieu (cf. 2 P 1, 4) se produit à travers les événements quotidiens de la vie dans lesquels il est toujours présent (cf. Bar 3, 38). Toutefois, il y a des moments dans lesquels nous pouvons être tentés de rechercher la félicité loin de Dieu. Jésus lui-même demande aux Douze : « Voulez-vous partir, vous aussi ? » (Jn 6, 67). Un tel éloignement offre peut-être l’illusion de la liberté. Mais où nous conduit-il ? Vers qui pouvons-nous aller ? Dans nos cœurs, nous savons, en fait, que seul le Seigneur a « les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 67-69). S’éloigner de lui n’est qu’une tentative inutile de nous fuir nous-mêmes (cf. Saint Augustin, Les Confessions VIII, 7). Dieu est avec nous dans la réalité de la vie et non dans notre imaginaire ! Affronter la réalité, et non la fuir, c’est ce que nous voulons ! Pour cela, l’Esprit Saint avec délicatesse, mais aussi avec fermeté, nous attire vers ce qui est réel, vers ce qui est durable, vers ce qui est vrai. C’est l’Esprit qui nous ramène à la communion avec la Sainte Trinité.

L’Esprit Saint a été, de quelque manière, l’oublié de la Sainte Trinité. Une claire compréhension de sa Personne semble presque hors de notre portée. Et cependant quand j’étais encore un petit garçon, mes parents, comme les vôtres, m’ont enseigné le signe de la Croix. J’ai ainsi très tôt compris qu’il y a un Dieu en trois Personnes et que la Trinité est au centre de la foi et de la vie chrétienne. Quand j’ai cru au point d’avoir une certaine compréhension de Dieu le Père et de Dieu le Fils – leurs noms parlaient déjà d’eux-mêmes –, ma compréhension de la troisième Personne de la Trinité restait faible. C’est pourquoi, comme jeune prêtre chargé d’enseigner la théologie, j’ai décidé d’étudier les grands témoins de l’Esprit dans l’histoire de l’Église. C’est en parcourant cet itinéraire que je me suis retrouvé à lire, entre autres, le grand saint Augustin.

Sa compréhension de l’Esprit Saint se développa de manière graduelle ; elle fut un combat. Jeune, il avait embrassé le Manichéisme – l’une de ses tentatives, dont j’ai parlé il y a un instant, de créer une utopie spirituelle en séparant les réalités de l’esprit des réalités de la chair. En conséquence, au début, il était méfiant à l’égard de l’enseignement chrétien sur l’incarnation de Dieu. Et cependant, son expérience de l’amour de Dieu présent dans l’Église le conduisit à en rechercher la source dans la vie du Dieu Un et Trine. Ceci le porta à avoir trois intuitions particulières sur l’Esprit Saint comme lien d’unité au sein de la Sainte Trinité : unité comme communion, unité comme amour durable, unité comme don, donné et reçu. Ces trois intuitions ne sont pas seulement théoriques. Elles aident à expliquer comme l’Esprit agit. Dans un monde où aussi bien les individus que les communautés souffrent souvent de l’absence d’unité et de cohésion, de telles intuitions nous aident à demeurer en syntonie avec l’Esprit et à étendre et à clarifier la nature de notre témoignage.

Avec l’aide de saint Augustin, essayons donc d’illustrer quelques aspects de l’œuvre de l’Esprit Saint. Il observe que les deux mots « Esprit » et « Saint » se rapportent à ce qui appartient à la nature divine ; en d’autres termes, à ce qui est partagé par le Père et par le Fils, à leur communion. Par conséquent, si la caractéristique propre de l’Esprit est celle d’être ce qui est partagé par le Père et par le Fils, Augustin en conclut que la qualité particulière de l’Esprit est l’unité. Une unité de communion vécue : une unité de personnes dans une relation mutuelle de donation constante : le Père et le Fils qui se donnent l’un à l’autre. Nous commençons ainsi, je pense, à entrevoir combien cette compréhension de l’Esprit Saint comme unité, comme communion, est éclairante. Une unité vraie ne peut jamais être fondée sur des relations qui nient l’égale dignité des autres personnes. Et l’unité n’est pas non plus simplement la somme totale des groupes à travers lesquels nous nous efforçons parfois de nous « définir » nous-mêmes. En effet, c’est uniquement dans la vie de communion que l’unité se maintient et que l’identité humaine se réalise pleinement : nous reconnaissons notre besoin commun de Dieu, nous répondons à la présence unificatrice de l’Esprit Saint et nous donnons notre vie les uns pour les autres à travers le service.

La deuxième intuition d’Augustin – c’est-à-dire celle de l’Esprit Saint comme amour qui perdure – dérive de l’étude qu’il fit de la Première Lettre de saint Jean, là où l’auteur dit que « Dieu est amour » (1 Jn 4, 16). Augustin suggère que ces mots, tout en se référant à la Trinité dans son ensemble, doivent également être compris comme exprimant une caractéristique particulière de l’Esprit Saint. En réfléchissant sur la pérennité de l’amour – « celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu (Ibidem) – Augustin se demande : Est-ce l’amour ou l’Esprit qui garantit le don continuel ? Voici ce qu’il en conclut : « L’Esprit Saint nous fait demeurer en Dieu et Dieu en nous, mais c’est l’amour qui en est la cause. Donc, l’Esprit est Dieu comme amour ! » (De Trinitate 15, 17, 31). C’est une magnifique explication : Dieu se donne lui-même en partage comme amour dans l’Esprit Saint. Que pouvons-nous savoir d’autre sur la base de cette intuition ? L’amour est le signe de la présence de l’Esprit Saint ! Les idées ou les paroles qui manquent d’amour – même si elles apparaissent sophistiquées ou sages – ne peuvent être « de l’Esprit ». De plus, l’amour a une caractéristique particulière, loin d’être indulgent ou volubile, il a une tâche ou un objectif à accomplir : celui de demeurer. Par sa nature, l’amour est durable. Encore une fois, chers amis, nous pouvons jeter un dernier coup d’œil sur ce que l’Esprit Saint offre au monde : un amour qui dissout l’incertitude ; un amour qui va au-delà de la peur de la trahison ; un amour qui a en soi l’éternité ; le véritable amour qui nous introduit dans une unité qui dure !

La troisième intuition – l’Esprit Saint comme don -, Augustin la déduit de sa réflexion sur un passage évangélique que nous connaissons et aimons tous : la conversation du Christ avec la Samaritaine au bord du puits. Là, Jésus se révèle comme celui qui donne de l’eau vive (cf. Jn 4, 10), qui est ensuite définie comme étant l’Esprit (cf. Jn 7, 39) ; 1 Co 12, 13). L’Esprit est « le don de Dieu » (Jn 4, 20) – la source intérieure (cf. Jn 4, 14) – qui étanche réellement notre soif la plus profonde et nous conduit au Père. À partir de cette observation, Augustin conclut que le Dieu qui se livre à nous comme un don est l’Esprit Saint (cf. De Trinitate, 15, 18, 32). Chers amis, examinons encore une fois la Trinité à l’œuvre : l’Esprit Saint est Dieu qui se donne éternellement, comme une source intarissable, il n’offre rien de moins que lui-même. En observant ce don incessant, nous arrivons à voir les limites de tout ce qui périt, la folie d’une mentalité de consommation. consumériste En particulier, nous commençons à comprendre pourquoi la recherche de la nouveauté nous laisse insatisfaits et désireux de quelque chose d’autre. Ne recherchons-nous pas un don éternel ? La source qui jamais ne s’épuisera ? Avec la Samaritaine, nous nous exclamons : « Donne-la moi cette eau : que je n’aie plus soif » (Jn 4, 15) !

Chers jeunes, comme nous l’avons vu, l’Esprit Saint réalise la merveilleuse communion de ceux qui croient en Jésus Christ. Il est à l’origine de notre unité qui se réalise dans l’amour (cf. Catéchisme de l’Église Catholique, 813-4). Fidèle à sa nature de donateur et, à la fois, de don, il est à présent à l’œuvre à travers vous. Éclairés par les intuitions de saint Augustin, faites en sorte que l’amour unificateur soit votre mesure ; que l’amour durable soit votre défi ; que l’amour qui se donne soit votre mission !

Demain, ce même don de l’Esprit sera conféré solennellement à nos confirmands. Je prierai : « Donne-leur l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de connaissance et de piété et remplis-les de l’esprit de ta sainte crainte ». Ces dons de l’Esprit – dont chacun –, nous rappelle saint François de Sales, est une manière de participer à l’unique amour de Dieu – ne sont ni une récompense ni un titre de reconnaissance. Ils sont simplement donnés (cf. 1 Co 12, 11). Et ils exigent de la part de celui qui les reçoit une seule réponse : « J’accepte » ! Nous percevons ici quelque chose du mystère profond qu’est être chrétiens. Ce qui constitue notre foi ce n’est pas en premier lieu ce que nous faisons, mais ce que nous recevons. En effet, il se peut que des personnes généreuses, qui ne sont pas chrétiennes, fassent beaucoup plus que nous. Amis, acceptez-vous d’être introduits dans la vie trinitaire de Dieu ? Acceptez-vous d’être introduits dans sa communion d’amour ?

Les dons de l’Esprit qui agissent en nous, orientent et déterminent notre témoignage. Orientés, de par leur nature, à l’unité, les dons de l’Esprit nous lient encore plus étroitement à l’ensemble du Corps du Christ (cf. Lumen Gentium, 4), en nous rendant davantage capables d’édifier l’Église, pour servir ainsi le monde (cf. Ep 4, 13). Ils nous appellent à participer activement et joyeusement à la vie de l’Église : dans les paroisses et dans les mouvements ecclésiaux, dans les cours de formation religieuse, dans les associations universitaires et dans les autres organisations catholiques. Oui, l’Église doit grandir dans l’unité, elle doit s’affermir dans la sainteté, se rajeunir et se renouveler constamment (cf. Lumen Gentium, 4). Mais suivant quels critères ? Ceux de l’Esprit Saint ! Adressez-vous à lui, chers jeunes, et vous découvrirez la signification véritable du renouvellement.

Ce soir, réunis sous ce merveilleux ciel étoilé, nos cœurs et nos esprits sont remplis de gratitude envers Dieu pour l’immense don de notre foi en la Trinité. Souvenons-nous de nos parents et de nos grands-parents, qui marchaient à nos côtés quand, enfants, ils soutenaient les premiers pas de notre cheminement dans la foi. À présent, après de nombreuses années, vous vous êtes rassemblés comme jeunes adultes autour du Successeur de Pierre. Être avec vous m’emplit de joie. Invoquons l’Esprit Saint : c’est lui l’artisan des œuvres de Dieu (cf. Catéchisme de l'Église catholique, 741). Laissez-vous façonner par ses dons ! Comme l’Église accomplit le même voyage avec l’humanité tout entière, de même, vous aussi, soyez appelés à exercer les dons de l’Esprit parmi les vicissitudes de la vie quotidienne. Faites en sorte que votre foi mûrisse à travers vos études, le travail, le sport, la musique, l’art. Faites en sorte qu’elle soit soutenue par la prière et nourrie par les Sacrements, pour être ainsi une source d’inspiration et de soutien pour ceux qui vous entourent. En réalité, la vie ne consiste pas simplement à accumuler, et elle est bien plus que le succès. Être vraiment vivants c’est être transformés intérieurement, c’est être ouverts à la force de l’amour de Dieu. En accueillant la puissance du Saint Esprit, vous pouvez vous aussi transformer vos familles, les communautés, les nations. Libérez ces dons ! Faites en sorte que la sagesse, l’intelligence, la force morale, la science et la piété soient les signes de votre grandeur !

Et maintenant, tandis que nous nous apprêtons à adorer le Saint Sacrement, en silence et en attendant, je vous répète les paroles que la bienheureuse Mary MacKillop a prononcées quand elle venait juste d’avoir vingt-six ans : « Crois à ce que Dieu murmure à ton cœur ! ». Croyez en Lui ! Croyez en la puissance de l’Esprit d’amour !

 

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