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PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA
MAISON SAINTE-MARTHE

Comme une famille

Mardi 26 septembre 2017

(L'Osservatore Romano, Édition hebdomadaire n° 040 du 5 octobre 2017)

 

La «familiarité» est la parole-clé de l’homélie du Pape François. Le centre est la perspective que chaque chrétien a de «sentir qu’il fait partie de la famille de Jésus», de vivre dans la «proximité» avec lui chaque moment de la journée, même ceux en apparence les plus banals. C’est précisément Jésus qui offre cette opportunité à chaque homme, en faisant lui-même «un pas de plus dans la proximité qu’il a à notre égard». C’est ce qui ressort clairement de l’Evangile du jour (Lc 8, 19-21) dans lequel on lit que «Jésus était avec une grande foule en train de prêcher», tandis que «sa famille vint» le voir. «Et quand ils lui disent que sa mère, ses parents, sa famille sont là», Jésus «étend le concept et dit: “Voilà ma famille, ceux-ci, et celle-ci, tous, tous ceux qui écoutent la parole de Dieu et la mettent en pratique”». Le geste de Jésus renvoie «au concept de familiarité avec Dieu, de familiarité avec Jésus». En effet, «nous pouvons être disciples, nous pouvons être amis mais faire partie de la famille est plus encore». C’est un saut de qualité si l’on repense au «premier commandement que nous avons reçu dans la personne de notre père Abraham», c’est-à-dire: «Marche en ma présence et sois irrépréhensible». Il faut comprendre «ce que signifie cette parole que les pères spirituels dans l’Eglise ont tant utilisée et nous ont enseigné: la familiarité avec Dieu». A cet égard, le Pape a donné des indications. Avant tout, cela signifie «entrer dans la maison de Jésus: entrer dans cette atmosphère, vivre cette atmosphère, qui est dans la maison de Jésus. Vivre là, contempler, être libres, là». Puis, et c’est le deuxième aspect à considérer, «la familiarité avec Jésus signifie être avec lui, le regarder, écouter sa parole, chercher à la pratiquer, parler avec lui». Un dialogue simple, dans lequel on parle avec le Seigneur de sa vie, avec «cette prière que l’on fait également dans la rue: “Mais Seigneur, que penses-tu?”»? Il s’agit, du reste, de cette familiarité qu’avaient les saints. Le Pape a rappelé, par exemple, sainte Thérèse qui «trouvait le Seigneur partout, elle était familière du Seigneur partout, même entre les casseroles de la cuisine». Mais outre «être avec le Seigneur», il est important de «demeurer dans le Seigneur», comme lui-même l’a conseillé «dans le discours de la dernière Cène». Il faut donc procéder avec cette attitude. «Nous sommes une famille, vous êtes ma famille si vous écoutez ma parole et si vous la mettez en pratique». Il faut assumer le style de qui, avec ses problèmes, pendant la journée, «monte sur un bus, descend dans le métro, et, intérieurement, parle avec le Seigneur ou tout au moins sait que le Seigneur le regarde, est proche de lui: voilà ce qu’est la familiarité, la proximité, se sentir membre de la famille de Jésus».

 



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