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DISCOURS DU PAPE JEAN PAUL II
À 22 MAIRES DE DIVERSES GRANDES VILLES DU MONDE PARTICIPANT À LA PREMIÈRE CONFÉRENCE SUR LA GESTION DE LA MONDIALISATION À L'ÉCHELLE LOCALE ("GLOCALISATION")*

Lundi 13 mai 2002

 


Chers amis,

C'est pour moi une grande joie de vous rencontrer, vous qui êtes maires de quelques-unes des plus grandes villes du monde. Vous êtes réunis à Rome pour réfléchir sur la manière dont la mondialisation affecte la vie des villes dont vous avez la charge, et sur les opportunités qu'elle offre d'établir des relations plus étroites entre celles-ci. Je suis  profondément reconnaissant à Monsieur Walter Veltroni, Maire de Rome pour ses paroles courtoises d'introduction et de conclusion.

Une ville est bien davantage qu'un territoire, qu'une zone de production économique, ou qu'une réalité politique. C'est par dessus tout une communauté de personnes, et en particulier de familles avec leurs enfants. C'est une expérience humaine vivante, enracinée dans l'histoire, possédant une identité culturelle qui lui est propre. Ceux qui exercent un contrôle administratif et politique sur celle-ci ont de lourdes responsabilités quant au bien commun des personnes, des êtres humains possédant une dignité et des droits inaliénables. De même, les citoyens ont des devoirs importants à l'égard de la communauté.

La dimension éthique d'une ville devrait être avant tout fondée sur le concept de solidarité. Chacun de vous doit faire face à de graves problèmes économiques et sociaux qu'on ne pourra pas résoudre si une solidarité d'un nouveau genre ne voit pas le jour. Les institutions et les organisations sociales à différents niveaux, tout comme l'Etat, doivent participer à la promotion d'un mouvement général de solidarité entre toutes les couches de la population, en faisant preuve d'une attention particulière à l'égard des plus faibles et des laissés-pour-compte. Il ne s'agit pas seulement d'une question d'intérêt. C'est une nécessité de l'ordre moral, auquel chacun doit être éduqué, et auquel doivent s'attacher tous ceux qui exercent une influence, de quelque ordre qu'elle soit, pour des raisons de conscience.

L'objectif de la solidarité doit être le progrès d'un monde plus humain pour tous, un monde auquel chaque individu pourrait participer de façon positive et utile, et dans lequel le bien-être de quelques-uns ne constituerait plus un obstacle au développement des autres, mais une aide.

Alors que vous réfléchissez aux nombreuses questions complexes soulevées par votre conférence, je vous encourage à voir dans votre tâche une occasion unique d'accomplir le bien, de vraiment améliorer le monde dans lequel nous vivons. Puisse le Tout-Puissant éclairer et soutenir vos efforts.
J'invoque d'abondantes Bénédictions divines d'harmonie et de paix sur vous et sur vos concitoyens.


*L'Osservatore Romano. Edition hebdomadaire en langue française n.26 p.8.

 

© Copyright 2002 - Libreria Editrice Vaticana



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