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DISCOURS DU PAPE PAUL VI
AUX PARTICIPANTS AU PREMIER CONGRÈS INTERNATIONAL
DE PSYCHOLOGIE DU SPORT

Jeudi 22 avril 1965

 

Chers Messieurs,

C’est bien volontiers que Nous avons accédé à la demande de votre distingué Président, le Professeur Ferruccio Antonelli, et que Nous recevons ce matin tous les participants à ce premier Congrès international de psychologie du sport.

Vous appartenez, Nous a-t-on dit, à trente-quatre nations, et votre rencontre se situe au confluent de diverses disciplines: raison supplémentaire pour Nous, de Nous réjouir de l’occasion ainsi offerte d’un entretien de quelques instants avec vous. Car Nous sommes toujours heureux des possibilités de contact et de dialogue avec tous.

Au surplus, l’objet même de votre Congrès ne Nous est pas indifférent. Tous, psychologues, médecins, psychiatres, sociologues, pédagogues, vous êtes animés par le même amour de l’homme, et c’est à son service que vous travaillez, en mettant en commun les apports de vos diverses activités, dans vos recherches sur la psychologie du sport.

L’Eglise, vous le savez, s’est toujours intéressée au développement du sport, préoccupé qu’elle est de l’épanouissement harmonieux de l’homme, corps et âme. Elle ne peut qu’applaudir à tout ce qui tend, par la pratique du sport, à éduquer, développer, et fortifier le corps humain, pour lui permettre un meilleur service de l’homme et une plus grande perfection de sa personnalité. Car elle professe une véritable estime du corps, dont elle sait qu’il est le temple de Dieu, et qu’un jour il ressuscitera. C’est pourquoi elle encourage les activités sportives qui facilitent une heureuse harmonie entre le développement physique et l’éducation intellectuelle et morale. Pourvu bien sûr que soit respectée la hiérarchie des valeurs, que l’intimité de la famille soit sauvegardée, que la participation à la vie sociale soit assurée, et que les devoirs religieux soient remplis, le sport, dans son ordre - c’est-à-dire en se refusant à devenir une fin en soi - est un excellent moyen au service de l’homme, aussi bien dans son existence personnelle que dans sa vie en société.

Au surplus, chacun sait quel rôle important le sport peut jouer dans la formation des jeunes, en les éduquant à la discipline et au courage, en les aidant à développer les vertus personnelles et communautaires de loyauté, de docilité, d’esprit de renoncement, d’endurance, de tempérance et de maîtrise de soi dans l’effort consenti. Qui ne voit que dans cette formation sportive bien comprise l’acquisition de la robustesse physique va de pair avec celle des vertus morales? Et comment ne pas se réjouir aussi de voir se multiplier ces pacifiques compétitions qui, se déroulant dans une saine émulation et une cordiale fraternité, ne peuvent que développer la mutuelle compréhension et le sens de l’universalité entre les peuples?

Au reste, ces perspectives, souvent rappelées par Nos prédécesseurs et par Nous-même aussi, vous sont sans nul doute familières, et Nous n’avons pas besoin d’y insister. Nous avons voulu simplement, par ces quelques mots, vous dire tout l’intérêt que Nous portons à vos travaux. Et c’est de grand cœur que Nous vous accordons, en gage de l’abondance des divines grâces sur ce premier Congrès international, et en témoignage de Notre bienveillance pour vos personnes et pour vos familles, Notre particulière Bénédiction Apostolique.

                                                  



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