4 avril 1979

Je désire maintenant adresser un mot aux nombreux jeunes venant de différentes régions qui participent à cette rencontre.

Soyez les bienvenus, chers jeunes gens !

Dans cette imposante audience, vous apportez une note particulière d'allégresse, de bonté et d'espérance. Je vous salue cordialement et vous exprime ma gratitude.

Comme, déjà, en de nombreuses fois, j'ai eu l'occasion de le dire, l'Eglise a confiance en vous et en votre enthousiasme pour toute cause noble et grande; elle doit avoir confiance parce que vous êtes les hommes de demain. En regardant vos visages, nous voyons l'avenir ! Dans la lumière de vos yeux resplendit l'an 2000. C'est un spectacle impressionnant et exaltant qui comporte également l'exigence d'une authentique formation, en même temps humaine et chrétienne.

En vous regardant je pense à ce que vous serez, et votre généreux engagement est pour mol un motif de grand encouragement.

Je veux, aujourd'hui, ne vous adresser qu'une seule recommandation : rappelez-vous que le monde a besoin d'innocence. Toutes les valeurs sont importantes et nécessaires pour le développement de la société et pour le bon déroulement de la vie civile. Mais le chrétien sait que la valeur principale et absolue c'est la "grâce" de Dieu qui est participation à la vie même de la Sainte Trinité et présence de Dieu dans son âme ; en bref la première valeur est pour tous l'innocence de vie, maintenue en observant les Dix Commandements, c'est-à-dire la loi morale, et en recourant à la prière et aux sacrements.

En effet, Jésus nous a prévenus : "Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se charge dé sa croix et qu'il me suive. Qui veut en effet, sauver sa vie la perdra, mais celui qui perd sa vie à cause de moi la trouvera. Que servira donc à l'homme de gagner le monde entier, s'il ruine sa propre vie ? Ou que pourra donner l'homme en échange de sa propre vie" (Mt 16, 24-26).

Et Jésus nous conjure encore de ne pas nous éloigner de lui qui est la "Vraie Vigne" c'est-à-dire de ne pas perdre la "grâce", afin de ne pas devenir des sarments secs et inutiles : "Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas de lui-même porter du fruit, sans demeurer uni à vigne, ainsi vous non plus si vous ne demeurez en moi. Je suis la vigne, vous êtes les sarments. Qui demeure en moi-comme moi en lui porte beaucoup de fruits, car en dehors de moi vous ne pouvez rien faire" (Jn 15, 4-6).

C'est pourquoi, je vous exhorte moi aussi, comme Jésus : conservez l'innocence ! Vivez dans la grâce de Dieu ! Ne vous laissez pas attirer, envelopper, entraîner, étouffer par le mal qui, comme vous le savez, existe toujours dans le monde, et en nous également, étant donnée notre nature rachetée certes, mais blessée par le péché originel.

Je vous confie à la Très Sainte Vierge Marie qui vous invite à prier chaque jour, et je vous bénis de tout cœur !